À première vue, beaucoup pourraient penser à un montage ou à une créature fictive tirée d’un film d’horreur. Pourtant, cette image saisissante montre un ours des Andes bien réel, qui a perdu presque toute sa fourrure à cause de problèmes de santé, le plus souvent liés au stress, à des maladies de peau ou à de mauvaises conditions de captivité.
Si son apparence peut paraître inquiétante, elle n’a rien d’effrayant : c’est un nouvel exemple de la vulnérabilité des animaux sauvages, même les plus robustes et les plus résistants, face à une pression prolongée, à la détention, au manque de liberté ou à des soins insuffisants.
L’ours des Andes (Tremarctos ornatus), aussi appelé ours à lunettes, est la seule espèce d’ours originaire d’Amérique du Sud. À l’état sauvage, il est connu pour sa timidité et son intelligence, mais en captivité, il souffre souvent du manque d’espace, de stimulation naturelle et du stress.
Une photo comme celle-ci ne devrait pas inspirer la peur, mais la compassion. Il ne s’agit pas d’un avertissement contre les monstres, mais de nous. Il s’agit de la fragilité de la confiance entre l’homme et la nature, et de sa facilité à être brisée.
Quand des animaux qui devraient être des symboles de force deviennent des symboles de souffrance, il est peut-être temps de nous demander : qui a vraiment perdu sa fourrure, et qui a vraiment perdu son visage ?